Communiqué
17/06/2024

Le Rassemblement National a confirmé son intention, en cas de victoire aux élections législatives, de privatiser le service public de l’audiovisuel.

La Guilde ne partage aucune des valeurs du Rassemblement National et s’alarme des conséquences dramatiques que son programme aurait sur notre métier.

Nous, scénaristes, qui écrivons des films et des séries pour les chaines privées, les plateformes de streaming comme pour l’audiovisuel public, nous opposons fermement à cette réforme qui entrainera la destruction de la diversité et de l’identité de la création française en France comme à l’international.

Nous savons d’expérience que France Télévisions et Radio France offrent un champ de création beaucoup plus vaste et diversifié que les autres diffuseurs, à la recherche permanente d’un équilibre entre succès populaire et thématique exigeante.

Privatiser, c’est renoncer à proposer aux français des œuvres de fiction que l’on trouve nulle part ailleurs.

Privatiser, c’est uniformiser l’offre de fictions françaises et diluer notre identité.

Privatiser, c’est perdre 12 millions de spectateurs chaque semaine devant les 6 cases de fiction proposées par l’audiovisuel public.

Privatiser, c’est détruire une expertise éditoriale qui a fait ses preuves.

Privatiser, c’est réduire à néant le pluralisme des fictions et de l’information.

Privatiser, c’est détruire le « soft power » français à travers le monde.

Privatiser c’est affaiblir notre démocratie et museler la liberté d’expression et de création.

Le Rassemblement National propose aux spectateurs français de les priver d’une offre inédite de séries et de films qui sont des succès d’audience chaque semaine et qu’aucun autre diffuseur n’est en mesure de développer.

La Guilde française des scénaristes s’oppose à cette vision financière et étroite de la culture française et appelle les spectateurs de leurs séries et de leurs films à ne pas donner au Rassemblement National la possibilité de mettre en œuvre cette réforme inutile et mortifère.